Le grand incendie
La forêt adossée à la Dune a été touchée par une catastrophe sans précédent en juillet 2022. Un terrible incendie de plus de 6000 hectares a détruit une grande partie de cette immense et ancien massif forestier. Les sapeurs-pompiers, les services de sécurité et de secours, des centaines d’hommes et de femmes…. Tous se sont mobilisés pour lutter sans relâche contre les flammes afin de sauver ce paysage indissociable du Grand Site.
C’est un pan de l’histoire qui disparait, à l’image des pins bouteilles gemmés et des chênes multi-séculaires calcinés, emportant avec eux une partie de notre patrimoine. Insectes, reptiles, amphibiens, oiseaux, mammifères mais également plantes à fleurs, lichens, mousses et champignons… toutes les strates de la biodiversité ont été profondément impactées par cet incendie de grande ampleur.
Si le paysage de la Dune en portera encore longtemps les stigmates, c’est une nouvelle page qui commence pour la renaissance de cette magnifique forêt, indissociable du Grand Site.
L’histoire de la forêt
Depuis la crête de la Dune, votre regard domine la forêt usagère de La Teste-de-Buch avec son relief marqué. Cette forêt millénaire recouvre d’anciennes dunes.
En vous promenant ici au siècle dernier, vous auriez remarqué l’entaille ou la « carre » réalisée par le gemmeur sur les troncs des pins afin d’en recueillir la résine. La gemme produite par l’arbre pour cicatriser est alors récoltée dans des pots en terre cuite ou « cutyot« . Ces blessures sont encore visibles sur certains pins.
Jusqu’au milieu du 20e siècle, le gemmage constitue l’un des moteurs de l’activité économique locale et la source de revenus pour de nombreux habitants.
Utilisée dans l’industrie chimique et pharmaceutique, la résine servait, une fois distillée, à la fabrication de peintures, de parfums, de savon, etc.
Cette pratique a décliné dans les années 1960. Mais on observe aujourd’hui un regain d’intérêt pour le gemmage sur le territoire.
Un massif réglementé
Suite à l’incendie de l’été 2022, l’accès au massif forestier de La Teste-de-Buch est strictement interdit.
La forêt est victime d’une invasion de scolytes. Plus de la moitié des pins qui avaient été identifiés comme vivants dépérissent. Des millions de scolytes, un petit ver parasite moins grand qu’un grain de riz, détruisent les pins qui n’ont pas brûlé.